Thursday, November 12, 2009

Une affaire de Génération ou de Généralisation?

Plus tôt cet automne, j’ai assisté à une consultation organisée par le Public Policy Forum dans le cadre d’une série de dialogues tenus au niveau national. Le but de cette série de dialogues est de répondre à la question «Y a-t-il une déconnection entre la façon de vivre de notre génération, communément appelée Génération Y, et la façon qu’opèrent plusieurs organisations?»

En me rendant à cette session, mon opinion sur le sujet était mitigée et je n’étais pas certaine de la direction que prendrait la discussion mais je reconnaissais que c’était sans l’ombre d’un doute un sujet chaud, particulièrement au Canada Atlantique où l’exode des cerveaux et la rétention des employés donne souvent des maux de tête aux employeurs. Les résultats de la session furent récemment publiés dans Progress Magazine .

Environ 45 participants, jeunes professionnels et employeurs, ont tenté durant cet après-midi de répondre à la question initialement posée. Puisque mon opinion sur le sujet était mitigée dès le départ, j’ai décidé d’écouter les diverses opinions. Je me suis trouvée encore plus partagée dans mes positions. Parfois en accord, parfois en désaccord, j’ai réalisé qu’une des causes de cette position venait du fait que je fais partie de la génération Y, que je fus élevée par la génération X et non des baby-bommers, et ce dans une famille entrepreneuriale, expliquant pourquoi je me retrouvais parfois en accord avec les propos des employeurs.

Pendant que les membres de ma génération présentaient leurs attentes de leurs employeurs et que ceux-ci partageaient leurs expériences à traiter avec ma génération, j’avais l’impression d’être un spécimen dans une boîte de verre que tout le monde observe, tente de comprendre et d’analyser dans le but de généraliser des caractéristiques et déterminer des pratiques à appliquer afin de retenir une génération en particulier.

Étant parfois en accord, parfois en désaccord avec les attentes présentées par ma génération, j’ai décidé de généraliser à mon tour. Je ne suis certes pas une exception à ma génération donc je me suis dis qu’il était réaliste d’assumer que d’autres membres de ma génération seraient également partagés face aux propos tenus lors de cette discussion. Si ces propos sont adoptés par les employeurs afin d’établir des relations de travail avec notre génération, ils continueront à manquer le bateau avec une partie de cette population.

Après avoir bien réfléchi à tout ça, j’ai tiré mes propres conclusions. Certes, notre génération a des attentes et des façons de faire différentes de celles des générations précédentes, mais n’est-ce pas un également relié au contexte dans lequel nous avons été élevé? La seule généralisation au sujet de notre génération que je suis prête à considérer est que nous voulons être traités en tant qu’individus, non comme un numéro dans une organisation. Si cette généralisation s’appliquait réellement à notre génération, la seule pratique à retenir pour les employeurs serait donc de développer des relations de travail avec leurs employés et de cesser les tentatives de généralisation a sujet de notre génération!

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